Qui sont-t-ils devenus ? Découvrez quelques portraits des anciens élèves de notre établissement…

Du Lycée des Mascareignes à l’ONU:  Le voyage bleu de Eve Isambourg

Représenter Maurice en tant que “Ocean  & Climate Youth Ambassador”, à bord  du bateau PEACE BOAT, pendant trois  semaines, de Stockholm à New York. C’est la  riche expérience qu’a vécue Eve Isambourg,  ancienne élève du Lycée des Mascareignes.

Une opportunité unique autant sur le plan  humain qu’intellectuel où la « Mauricienne  de cœur » a eu l’honneur de prendre la  parole lors du High-Level Political Forum, à  l’ONU, en juillet dernier. « C’est un moment  de vie que je n’oublierai jamais. Aller à New  York, passer devant la Statue de la Liberté,  être à l’ONU, ce sont autant de souvenir  mémorable », confie celle qui se décrit  comme la petite « Eco-Warrior ».

Eve a intégré la faculté des Sciences  politiques à Paris, il y a deux ans. C’est  avec le cœur grand ouvert aux rencontres,  opportunités, découvertes, qu’elle a  décidé d’apprendre sur la nature au  quotidien en orientant son cursus scolaire  vers les questions de gouvernance  environnementale, de développement  durable, gestion et de la protection des  ressources marines.

S’engager pour un environnement propre,  un océan sain, un futur accueillant pour  les générations de demain, Eve en fait  son cheval de bataille. « La question de la  préservation de la planète n’est pas une  question de devoir uniquement, mais bien une question de justice », soutient-elle.

En mai dernier, Eve lance la campagne  de sensibilisation sur les réseaux sociaux,  #IspeakBlueToo, une vague humaine pour  l’océan. L’objectif de cette campagne est de  créer une plateforme permettant à chacun  d’exprimer son lien particulier avec l’océan,  et de partager ses solutions du quotidien,  une source d’inspiration et d’idées bleues, à  l’international. Cette campagne a fait parler  et continue d’évoluer, avec beaucoup de  projets à venir.

Quelques semaines après le lancement  de #IspeakBlueToo, c’est une opportunité  unique qui  se présente à la jeune  femme : Représenter Maurice en tant que  “Ocean&ClimateYouthAmbassador”, à bord  du bateau PEACE BOAT. « Il ne m’a pas  fallu beaucoup de temps pour comprendre  que cette opportunité allait être une  expérience très riche, autant humainement qu’intellectuellement. »

De retour à Maurice, elle entreprend un stage  au sein de l’ONG mauricienne ANPRAS,  organisateur du WorldCleanUpDay2018.

Elle participe dans l’ambitieux projet de  ANPRAS qui organise plus de 60 clean-up  à travers l’île en une seule journée. Véritable  réussite qui inspire et motive la jeune  femme à poursuivre son engagement.

Fière de ce beau parcours, Eve est  extrêmement reconnaissante envers toutes  les personnes qui l’ont accompagnées et  encouragées, notamment ses proches,  les professeurs et les membres de  l’administration du lycée. Le voyage bleu de  l’Eco-Warrior ne fait que commencer.


Du Lycée des Mascareignes au Louvre Abu Dhabi:  Zia Gopee veut promouvoir l’histoire de l’art à Maurice

Démocratiser les arts et les institutions culturelles tout en initiant les jeunes sur l’importance des musées, c’est le souhait et la volonté de Zia Gopee pour Maurice. Cet ancien élève du Lycée des Mascareignes était au cœur de l’actualité culturelle en août dernier où il était co-commissaire de la Mauritius International Art Fair (MIAF), la première foire multidisciplinaire d’art contemporain. Sa passion et sa maîtrise pour l’histoire de l’art lui ont surtout ouvert les portes du Louvre Abu Dhabi où il a fait ses preuves en tant que médiateur culturel.

Une opportunité unique et un grand honneur pour ce jeune homme qui a toujours été attiré par l’art et la culture. Pourtant, quand il décroche son BAC littéraire en 2012, Zia s’envole pour la Malaisie où il fait un « Foundation in Business » (programme pré-universitaire dans les domaines de la comptabilité, des affaires et de la gestion). « J’ai vite réalisé que ce n’était pas ma voie », explique-t-il. Il s’inscrit, de ce fait, en licence d’histoire de l’art et d’archéologie à la Sorbonne University Abu Dhabi.

Sa licence en poche, Zia entame un Master en Histoire de l’art et des études de musée à l’Université Paris-Sorbonne (Paris IV) et l’Ecole du Louvre. S’intéressant aux stratégies de médiation et éducatives dans les institutions culturelles de Maurice, c’est tout naturellement qu’il présente son mémoire sur les outils pédagogiques en faveur de la valorisation du patrimoine culturel mauricien.

Ce parcours universitaire lui a ainsi permis de côtoyer des experts du Musée du Louvre. En effet, il a occupé un poste de médiateur culturel au Louvre Abu Dhabi pendant un an et demi.  « J’ai fait la visite guidée du musée à Jack Lang, ancien ministre français de la Culture, à Jean-Michel Blanquer, ministre de l’Education français et plusieurs grandes personnalités » dit-il. Sans mentionner qu’il a aussi effectué un stage de cinq mois dans le département de médiation et projet éducatif au Musée du Louvre à Paris.

Riche de cette expérience, combinée à son ambition professionnelle de poursuivre dans la médiation culturelle, Zia s’est spécialisé en égyptologie. Ce qui l’amène à collaborer avec des artistes, notamment Zahirah Mutee, une artiste mauricienne basée à Dubaï. Ensemble, ils ont organisé une grande exposition réunissant 89 femmes de 89 pays. Après ces quelques années passées à Abu Dhabi, c’est avec l’ultime conviction de promouvoir l’histoire de l’art à Maurice que Zia est rentré au bercail. Pour lui, il est fondamental que la jeune génération ait accès à l’art et à la culture.

Fier de ce beau parcours, Zia estime que le soutien et l’encadrement pédagogique apportés par la communauté éducative du lycée l’ont grandement à construire son parcours. « Le lycée m’a aidé à grandir et à me surpasser ».

L’actualité de notre ancien élève est chargée : il prépare actuellement une étude sur la mise en place d’un musée d’art moderne et contemporain à Maurice. Il entamera prochainement un doctorat en diplomatie culturelle au Center for Cultural Diplomacy Studies de Berlin. Et face au succès de la première foire internationale des arts à Maurice, Zia sera à nouveau co-commissaire de la deuxième édition.


Sarusee Runghen: «La prépa nous apprend à être constant dans notre apprentissage et à avoir de la rigueur dans ce que nous faisons »

Ancienne élève du Lycée des Mascareignes, Sarussee Runghen a tout récemment intégré la Grande Ecole Kedge Business School à Bordeaux. En effet, la jeune femme a brillamment réussi les concours d’entrée aux Grandes Ecoles de Commerce après avoir effectué deux années de classes préparatoires au Lycée Bellepierre à la Réunion. Une nouvelle étape pour Sarusee qui souhaite devenir entrepreneur.

De la série STMG au LDM à la classe préparatoire au Lycée Bellepierre, comment s’est passée la transition ? Comment avez-vous vécu ces deux années de prépa ?

 La transition entre le lycée et la classe préparatoire demande un temps d’adaptation. Effectivement la CPGE change de l’emploi du temps du lycée. Les cours sont plus intenses et nous avons des khôlles à préparer (exercice à présenter à l’oral) et à passer chaque semaine et des devoirs surveillés (DS) le samedi. Cependant dès que nous sommes dans le bain, nous adoptons un nouveau rythme qui devient naturel. La prépa nous apprend à être constant dans notre apprentissage et à avoir de la rigueur dans ce que nous faisons.

Pour ma part, j’ai pris environ un mois pour m’accommoder aux changements et une fois lancé tout s’est bien passé. Je tiens aussi à préciser que les notes en prépa n’ont pas la même importance qu’au lycée. Effectivement les notes sont plus dures en prépa (2/20 ou 5/20), mais au final les notes ne reflètent pas votre entrée en école de commerce car seules les notes du concours sont importantes. Il faut apprendre à considérer les notes comme un moyen de progression et non comme un échec.

Pourquoi avoir choisi de faire une école de commerce ?

Mon choix s’est porté sur une école de commerce car l’expérience que je peux y acquérir est très importante. Pour le moment, mon objectif professionnel est d’être entrepreneur. Une école de commerce nous permet de combiner la théorie  aussi bien que la pratique. Les rencontres de professionnels et le réseau qui se construisent au cours de ces 3 années sont très importants et peuvent nous offrir de nombreuses opportunités pour l’avenir.

Vos projets après Kedge?

 Après Kedge je souhaiterais être entrepreneur et réaliser mon “rêve” d’ouvrir un Coffee Shop (à Maurice ou à la Réunion). J’ai toujours voulu travailler en entreprise, mais je ne veux pas me limiter à un domaine en particulier (c’est à dire qu’à la comptabilité ou qu’au RH). Je veux pouvoir avoir accès aux différents secteurs et selon moi, en étant entrepreneur je pourrai avoir cette possibilité.

Quels conseils et recommandations donneriez-vous aux étudiants qui souhaitent intégrer une école de commerce ?

 Pour les étudiants souhaitant intégrer une école de commerce en passant par une classe préparatoire je leur donnerais 3 conseils: être motivé dès la rentrée ; ne pas se laisser démotiver par les notes ou les critiques des professeurs et  se donner un moment de détente (loisirs, sortie) dans la semaine. Effectivement la prépa demande beaucoup de temps, mais il faut aussi savoir balancer le cadre scolaire et les loisirs.

Pour intégrer une école de commerce il n’est pas obligatoire de passer par la prépa. Toutefois c’est une étape très enrichissante qui vous permet d’entamer la formation en grande école avec  beaucoup plus d’assurance, de rigueur de travail et de sérénité.